Dans cette quatrième partie, nous vous invitons à vous nourrir du décor cynotechnique. En effet, les articles précédents cherchent à mettre en avant une valeur propédeutique de ceux-ci qui devraient permettre d ‘éviter de mauvaises affirmations et rendre de la justesse aux propos.
De manière intelligible et sans opinion, nous vous souhaitons de savoir comprendre, de notre côté, y œuvrer avec pour seul intérêt un consensus commun, outre un bon sens évident et partagé par le plus grand nombre des amateurs éclairés ou non de notre race.
Il nous apparait légitime, dans un contenu cynotechnique, d’affirmer ce qui existe, qui ne peut être remis en question et de combattre les idées reçues ainsi que les inventions des « connaisseurs » des sites marchands.
Entre le jargon spécialisé et les convictions sans preuves, la recherche du compréhensible peut sembler difficile. Même si cela paraît idiot de l’écrire de nouveau pour la énième fois, il est toutefois important de le rappeler inlassablement :

– La lecture simple du standard ne vous apprendra rien sur le chien, ce n’est pas un outil pédagogique ;

– Les expositions ne vous apprennent rien sur une race, encore moins sur le chien. Tout au plus son environnement et ses modes ;

– Le cane corso est un chien (!!!) et qu’à ce titre régit par les « lois » cynotechniques et non par des connaissances empiriques de bord de ring ou autres « contes de bonne femme ».

De la partie 1 nous dessinions ce qui ressort d’important dans le standard au travers d’une lecture transversale, de la partie 2 nous introduisions des notions d’harmonicité et de classifications générales avec application concrète à notre race et enfin dans la partie 3, toujours de manière générale une classification générale concernant les beautés qui à leur simple lecture permettent de nous situer. Tout ceci sont des faits, pas des points de vue, il ne sert à rien d’avoir une autre opinion, si tant est que nous devions en avoir une, c’est sur la base de ces éléments. Malheureusement ignorés, beaucoup de personnes inventent un langage pensant que celui-ci n’existe pas quitte à rentrer dans de fausses affirmations.
Un petit peu comme si vous rencontriez quelqu’un qui vous affirme que le verbe « croiver » existe corrigée immédiatement de manière péremptoire par une autre affirmation que c’est le verbe « croille ». Imaginez l’embrouille..! Ces articles sont finalement la fonction T9 de toutes ces billevesées.

« Mon travail consiste à apprendre à mes aspirations à se conformer aux faits, non pas à harmoniser les faits avec mes aspirations » Thomas Huxsley

Entrons dans l’univers de la tête que nous allons en partie détailler. Cas concret relevé voici peu dans une annonce d’un site d’annonces en ligne très populaire :

« ……Blablablabla……une superbe expression avec forme de l’œil en amande comme le demande la race et non rond…..Blablablablabla….. »

Outre que la race n’a rien demandé, l’œil en amande est un défaut qui doit être considéré comme étant plus grave qu’un œil rond et doit être sévèrement combattu dixit le Pr Morsiani. En effet celui-ci découle d’une position semi-latérale, latérale voire ultra-latérale (B.A. à lévrier) tandis que l’œil rond d’une position frontale (carlin).

Standard FCI :

Yeux : Ils sont de grandeur moyenne, affleurant légèrement, approchant de la forme ovale et placés de face.

Explications :

La région orbitale fait partie de ces caractéristiques du second cercle à cheval entre de ce qui découle de la morphologie, de la fonction, du type et qui concoure efficacement à cette notion aux contours flous et combien importante et essentielle qu’est l’expression de race. Cette dernière étant la somme de plusieurs facteurs.
Trois grande notions sont à retenir pour cette région liée au stop outre l’œil en soit et qui sont liées entre elles : La position, la forme et l’emplacement. Concernant la couleur foncée, c’est sans intérêt à ce stade étant une notion plutôt propre aux expositions. Qu’un chien soit classé 1a ou 3a ne fait pas grande différence.

La position s’évalue de face en traçant deux lignes, une verticale ou horizontale et l’axio-palpébrale allant de l’interne à l’externe de l’ouverture palpébrale. En France comme dans la plupart des pays nous la calculons par rapport à la ligne verticale, en Italie, pendant très longtemps par rapport à la ligne horizontale. C’est ce qui ressort dans la rédaction de notre standard. Il est alors évident que le 10° devient 80° selon le postulat de départ.
Les positions de l’œil sont définies pour chaque race et peuvent être : Frontale, sub-frontale, semi-latérale, latérale et ultra latérale. Ce qui les définira sera le degré d’inclinaison. Chez le cane corso celui-ci étant aux alentours de 10/15° il est par conséquent sub-frontal et de forme ovale. La forme se voit de face et peut aussi s’apprécier de profil. Quant à leur emplacement, ceux-ci sont légèrement affleurant dans la cavité et distanciés l’un de l’autre.
Une des caractéristiques de l’hypertype vient de la forme amande qui flatte l’œil du néo expert, pour peu qu’il soit associé à une position frontal, c’est la catastrophe.

La sélection doit lutter contre le mauvais emplacement découlant, entre autre, de la forme du stop ou de la mauvaise définition entre le naso-frontal ou cranio-facial et le sino-nasal. Cette région étant elle même sensible à la forme supérieur du crâne et de la longueur du museau.