Après tant d’années, nous nous rendons compte qu’il ne sert plus à grand-chose de faire des lectures publiques du standard. Et pour cause, celui-ci n’est pas un outil pédagogique, il n’explique rien, c’est un instrument de travail, c’est une représentation, une projection de ce qu’est un cane corso. Nous allons au travers de ce dossier, divisé en plusieurs parties, prendre un autre chemin. En effet, le Professeur Morsiani a utilisé des bases cynotechniques pour rédiger le standard, il a observé la population canine et en a tiré des conclusions. Il a rédigé une synthèse avec logique, des relevés et aussi un brin de projection en l’avenir. Il faut garder cela en tête dans notre travail d’éleveur. Tendre vers l’homogénéité tout en sachant que l’homogénéité n’existe pas.
Pour cela il faut que la définition du type et par ces entrefaits, l’hypertype, l’hypotype, bref le hors type soit clair pour tout le monde.

Le cane corso n’est pas à proprement dit une race hypertypée, elle est certes dysharmonique de profil ce qui tout au plus nous donne une indication sur une tendance naturelle à s’hypertyper. On prendra en compte pour ces points de vigilance le fait qu’il soit convergent dans sa tête et prognathe et que c’est un dogue.
Pour cela nous allons, dans ce 1er volet, nous appuyer sur des observations simples que tout le monde connait et qui seront nos limites que sont l’introduction du standard et sa conclusion que nous allons rapprocher :

Bref aperçu historique
Le Corso est le descendant direct l’ancien molosse romain. Anciennement présent dans toute l’Italie, il s’est seulement maintenu dans les Pouilles et les régions limitrophes de cette province de l’Italie méridionale. Son nom dérive du latin « cohors’ qui signifie « protecteur, gardien des fermes’.

Aspect General
C’est un chien d’assez grand volume, solide et vigoureux tout en restant élégant. Ses contours nets révèlent des muscles puissants.

Proportions importantes
Il est quelque peu plus long que haut. La longueur de la tête atteint 36% de la hauteur au garrot.

Comportement / caractère
Gardien de la propriété, de la famille et du bétail, on l’utilisait dans le passé pour surveiller le bétail et pour la chasse au gros gibier.

Défauts
Tout écart part rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.

Défauts graves
Axes supérieurs de crâne du chanfein parallèles ou trop convergents; convergence des face latérales du museau.
Dépigmentation partielle de la truffe (taches de ladre).
Articulé en ciseaux; prognathisme inférieur accentué.
Queue dressée verticalement ou en anneau.
Sujet, qui, au trot, va en permanence de l’amble.
Taille supérieure ou inférieure aux limites indiquées.

Défauts éliminatoires
Divergence des axes crânio-faciaux.
Truffe totalement dépigmentée.
Chanfrein concave ou convexe (de mouton).
Prognathisme supérieur.
Dépigmentation partielle ou totale des paupières; yeux vairons; strabisme.
Anourie ou brachyourie (queue écourtée ou non).
Poil semi-long, ras, avec des franges.
Toutes les couleurs non prévues par le standard; larges taches blanches.

N.B.: Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.

Si nous devions résumer ceci nous apprenons donc l’utilisation et les attentes que l’on a de ce chien et un premier jet des caractéristiques ethniques importantes.

En résumé :

– Élégant
– Athlétique
– Gardien
– Etre convergent dans les axes cranio/faciaux, pas trop mais assurément pas divergent.
– Avoir de bonnes proportions de tête
– Museau aux faces latérales parallèle, donc museau à face antérieure carré
– Prognathe inférieur mais pas trop, assurément pas supérieur et aussi une tolérance pour la fermeture en ciseaux tout en n’étant pas recherchée tout comme l’excès de prognathisme inférieur.

En partant du principe que l’importance des défauts est :
– Défauts graves = Hors du ring
– Défauts éliminatoires = Hors de la reproduction.

Article co-rédigé par
Christian Delaitre et Williams Guitton